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Passe-temps : pliage de portières, à Audincourt
Lorsque ce jeune homme de 19 ans, domicilié à Audincourt, s'ennuie, il se rend sur des parkings, il plie des portières de voitures, puis il vole quelques autoradios...
Un passe-temps qui n'a pas été au goût des victimes, ni du tribunal de Montbéliard qui jugeait hier ce garçon.
Dimanche, vers 2h du matin, un témoin a signalé à la police que deux jeunes gens vandalisaient des voitures dans les secteurs de Valentigney et de Mandeure, dans le Doubs. Ils ont été interpellés en possession de deux autoradios, d'un tournevis, d'un couteau et de quelques grammes de cannabis.
Les deux complices, dont l'un est mineur, ont été placés en garde à vue. Le plus âgés des deux était jugé hier en comparution immédiate.
Selon les témoignages, c'est un portrait ambigu du jeune homme qui est dressé.
D'un côté, un fils au "comportement exemplaire" (selon sa mère), un garçon motivé et qui veut travailler (selon son avocat). Il a certes déjà été interpellé pour des affaires similaires, mais "depuis plus d'un an, il se tenait à carreau" (toujours selon son avocat).
Mais de l'autre côté, il y a un jeune homme "confronté à ses vieux démons" (dixit l'avocat), en l'occurrence la mort brutale de son père, et qui avoue abuser de l'alcool deux à trois fois par semaine. Surtout, cet Audincourtois ne semble pas vraiment mesurer la gravité de ses actes : "J’ai bu cinq ou six canettes de bière et je suis parti avec un copain pour chercher des autoradios. On voulait s’amuser et se faire un peu d’argent en les revendant", ainsi explique-t-il sa virée.
Du côté de la dizaine de victimes, pour la plupart des propriétaires de 306 car "les portières sont plus faciles à plier", l'indulgence est de mise.
"Moi aussi j’étais jeune et j’ai fait des conneries. Je ne veux pas l’enfoncer mais je veux qu’il comprenne que ce qu’il a fait est stupide" explique un homme, qui réclame réparation des dégâts, dédommagement d'un plein d'essence et d'une journée de travail (prise pour assister au jugement).
La substitut du procureur est beaucoup moins compréhensive. Elle parle d'un "véritable saccage" et veut faire "prendre conscience qu'une heure passée à plier des portières coûte cher".
Finalement, le jeune homme qui pliait les portières a été condamné à six mois de prison avec sursis, ainsi qu'à une mise à l'épreuve de 18 mois. Il devra également dédommager les victimes.
Rédaction : Laure Godey
Un passe-temps qui n'a pas été au goût des victimes, ni du tribunal de Montbéliard qui jugeait hier ce garçon.
Dimanche, vers 2h du matin, un témoin a signalé à la police que deux jeunes gens vandalisaient des voitures dans les secteurs de Valentigney et de Mandeure, dans le Doubs. Ils ont été interpellés en possession de deux autoradios, d'un tournevis, d'un couteau et de quelques grammes de cannabis.
Les deux complices, dont l'un est mineur, ont été placés en garde à vue. Le plus âgés des deux était jugé hier en comparution immédiate.
Selon les témoignages, c'est un portrait ambigu du jeune homme qui est dressé.
D'un côté, un fils au "comportement exemplaire" (selon sa mère), un garçon motivé et qui veut travailler (selon son avocat). Il a certes déjà été interpellé pour des affaires similaires, mais "depuis plus d'un an, il se tenait à carreau" (toujours selon son avocat).
Mais de l'autre côté, il y a un jeune homme "confronté à ses vieux démons" (dixit l'avocat), en l'occurrence la mort brutale de son père, et qui avoue abuser de l'alcool deux à trois fois par semaine. Surtout, cet Audincourtois ne semble pas vraiment mesurer la gravité de ses actes : "J’ai bu cinq ou six canettes de bière et je suis parti avec un copain pour chercher des autoradios. On voulait s’amuser et se faire un peu d’argent en les revendant", ainsi explique-t-il sa virée.
Du côté de la dizaine de victimes, pour la plupart des propriétaires de 306 car "les portières sont plus faciles à plier", l'indulgence est de mise.
"Moi aussi j’étais jeune et j’ai fait des conneries. Je ne veux pas l’enfoncer mais je veux qu’il comprenne que ce qu’il a fait est stupide" explique un homme, qui réclame réparation des dégâts, dédommagement d'un plein d'essence et d'une journée de travail (prise pour assister au jugement).
La substitut du procureur est beaucoup moins compréhensive. Elle parle d'un "véritable saccage" et veut faire "prendre conscience qu'une heure passée à plier des portières coûte cher".
Finalement, le jeune homme qui pliait les portières a été condamné à six mois de prison avec sursis, ainsi qu'à une mise à l'épreuve de 18 mois. Il devra également dédommager les victimes.
Rédaction : Laure Godey
Publié le mercredi 24 mars 2010 à 15h35