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Les personnels pénitentiaires protestent contre le manque d'effectifs à Nancy

Une quarantaine de personnels pénitentiaires de Lorraine, Alsace et Franche-Comté se sont réunis jeudi devant la prison de Nancy-Maxéville, où six surveillants ont été agressés par un détenu dimanche, pour protester contre les sous-effectifs.
"Nous voulons faire prendre conscience que les structures manquent de personnels, surtout à Nancy, où c'est presque une spécificité", a expliqué à l'AFP le représentant régional FO Fabrice Carbillet, entouré de surveillants des établissements de Nancy, Toul, Ecrouves (Meurthe-et-Moselle), Vesoul (Haute-Saône) et Mulhouse (Haut-Rhin).
"Nous ne voulons pas attendre qu'il y ait une prise d'otage pour réagir", a-t-il ajouté.

Après l'incident de dimanche, M. Carbillet a dénoncé "une agression de plus alors qu'on a l'impression que personne ne réagit". Plusieurs de ses collègues se sont vu reconnaître une incapacité totale travail (ITT) de plusieurs jours.
Pour les syndicalistes, ce type d'incident est principalement dû au gigantisme de l'établissement, qui compte 640 détenus pour 280 gardiens. "Un seul surveillant doit s'occuper de soixante détenus par étage, qui fait 200 m de long: il faudrait au moins doubler les effectifs", estime le délégué FO du centre, Christophe Gallois.
Selon lui, "le gouvernement préfère faire du dialogue social avec les détenus plutôt qu'avec les surveillants".
"Il ne faut donc pas qu'on s'étonne que les personnels perdent leur autorité"
, a-t-il ajouté.

Le centre de détention de Nancy-Maxéville avait été présenté comme "moderne, novateur et humain" par Rachida Dati, alors garde des Sceaux, lors de son inauguration le 9 juin 2009.
D'aspect massif, avec des murs d'enceinte en béton gris, hauts de six mètres, il s'étend sur 4,4 hectares dans le quartier du Haut-du-Lièvre, en périphérie de Nancy. Sur le même modèle architectural, six autres centres pénitentiaires ont été ouverts en France ces derniers mois.

AFP
Publié le jeudi 12 mai 2011 à 13h37

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