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Les Français inquiets pour la protection de leur vie privée sur le web
La majorité des internautes français sont inquiets quant à la protection de leur vie privée sur le web, faute notamment d'une bonne maîtrise des outils de sécurisation dans ce monde virtuel mais pas immatériel puisque tout y est stocké, révèle jeudi une étude TNS Sofres.
Internet a une mémoire profonde et les gens ont conscience des traces qu'ils y laissent, en mettant en ligne des données personnelles ou simplement en naviguant, selon ce baromètre, premier du genre.
La majorité des personnes interrogées sont inquiètes de l'utilisation de leurs données personnelles par des pirates informatiques (79%), par "n'importe qui" (75%), par des entreprises commerciales (61%), par les pouvoirs publics (53%), leurs collègues (35%) ou même leur famille (15%).
"L'inquiétude a un caractère massif. Plus les gens sont connectés, plus elle diminue, mais elle demeure", a expliqué le sociologue Jean-Claude Kauffmann (CNRS) lors d'une conférence de presse chez Microsoft France.
Ces craintes touchent davantage les femmes, les 35-49 ans et les plus de 65 ans. Les cadres et professions intellectuelles ont moins d'appréhensions.
Si les Français sont inquiets, c'est parce qu'ils ont le sentiment de mal maîtriser leurs données.
Il existe des produits proposant une navigation sécurisée, grâce auxquels les données personnelles comme l'historique de navigation ou de recherche, les cookies et les téléchargements ne sont pas enregistrés. Mais seulement 57% savent comment il faut procéder pour effacer des données.
Résultat : les gens sont prudents et préfèrent retenir des informations en amont plutôt que de les effacer a posteriori.
On donne beaucoup plus d'informations personnelles dans la sphère publique "offline" que sur le web. Le nom de famille, l'adresse et le numéro de téléphone sont particulièrement en retrait.
En revanche, les gens sont moins réticents à communiquer leur âge et leurs goûts, qui peuvent pourtant être utilisés commercialement.
Plus on se connecte, plus on donne d'informations, "comme si les internautes censés être les plus avertis étaient aussi ceux qui sont le moins au fait de certains risques associés, comme le fichage commercial, ou ceux qui s'en soucient le moins", analyse Brice Teintutier, directeur de TNS Sofres.
Les plus généreux en données personnelles sont les "éditorialistes", ces jeunes hommes, cadres, qui publient opinions, photos et vidéos personnelles, les "metteurs en scène", des jeunes de 15-34 ans utilisant beaucoup les réseaux sociaux et les "exhibitionnistes insouciants", dont de nombreuses femmes adeptes de sites de drague ou de jeunes mamans.
Si le monde de la toile génère de la méfiance, c'est aussi, paradoxalement, un lieu de liberté à l'abri des regards, où l'on fait fi des "casseroles virtuelles" qu'on laisse, souligne M. Kaufmann.
"Dès que les gens se transforment en internautes, ils se lâchent en se créant leur petit monde où ils se sentent en confiance avec des proches, souvent anonymes", en se croyant protégés - par exemple - par des pseudonymes, analyse le sociologue.
Or sur le net, tout est stocké, rappelle Marc Mossé de Microsoft, qui collecte des données en ligne à des fins publicitaires.
"Si internet veut rester fiable, il faut de la transparence et des règles" émanant des acteurs industriels, a conclu ce responsable de Microsoft.
La Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) et ses homologues européens souhaitent réduire à 6 mois la durée de conservation des données par Microsoft, Google et Yahoo.
AFP
Internet a une mémoire profonde et les gens ont conscience des traces qu'ils y laissent, en mettant en ligne des données personnelles ou simplement en naviguant, selon ce baromètre, premier du genre.
La majorité des personnes interrogées sont inquiètes de l'utilisation de leurs données personnelles par des pirates informatiques (79%), par "n'importe qui" (75%), par des entreprises commerciales (61%), par les pouvoirs publics (53%), leurs collègues (35%) ou même leur famille (15%).
"L'inquiétude a un caractère massif. Plus les gens sont connectés, plus elle diminue, mais elle demeure", a expliqué le sociologue Jean-Claude Kauffmann (CNRS) lors d'une conférence de presse chez Microsoft France.
Ces craintes touchent davantage les femmes, les 35-49 ans et les plus de 65 ans. Les cadres et professions intellectuelles ont moins d'appréhensions.
Si les Français sont inquiets, c'est parce qu'ils ont le sentiment de mal maîtriser leurs données.
Il existe des produits proposant une navigation sécurisée, grâce auxquels les données personnelles comme l'historique de navigation ou de recherche, les cookies et les téléchargements ne sont pas enregistrés. Mais seulement 57% savent comment il faut procéder pour effacer des données.
Résultat : les gens sont prudents et préfèrent retenir des informations en amont plutôt que de les effacer a posteriori.
On donne beaucoup plus d'informations personnelles dans la sphère publique "offline" que sur le web. Le nom de famille, l'adresse et le numéro de téléphone sont particulièrement en retrait.
En revanche, les gens sont moins réticents à communiquer leur âge et leurs goûts, qui peuvent pourtant être utilisés commercialement.
Plus on se connecte, plus on donne d'informations, "comme si les internautes censés être les plus avertis étaient aussi ceux qui sont le moins au fait de certains risques associés, comme le fichage commercial, ou ceux qui s'en soucient le moins", analyse Brice Teintutier, directeur de TNS Sofres.
Les plus généreux en données personnelles sont les "éditorialistes", ces jeunes hommes, cadres, qui publient opinions, photos et vidéos personnelles, les "metteurs en scène", des jeunes de 15-34 ans utilisant beaucoup les réseaux sociaux et les "exhibitionnistes insouciants", dont de nombreuses femmes adeptes de sites de drague ou de jeunes mamans.
Si le monde de la toile génère de la méfiance, c'est aussi, paradoxalement, un lieu de liberté à l'abri des regards, où l'on fait fi des "casseroles virtuelles" qu'on laisse, souligne M. Kaufmann.
"Dès que les gens se transforment en internautes, ils se lâchent en se créant leur petit monde où ils se sentent en confiance avec des proches, souvent anonymes", en se croyant protégés - par exemple - par des pseudonymes, analyse le sociologue.
Or sur le net, tout est stocké, rappelle Marc Mossé de Microsoft, qui collecte des données en ligne à des fins publicitaires.
"Si internet veut rester fiable, il faut de la transparence et des règles" émanant des acteurs industriels, a conclu ce responsable de Microsoft.
La Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) et ses homologues européens souhaitent réduire à 6 mois la durée de conservation des données par Microsoft, Google et Yahoo.
AFP
Publié le vendredi 28 mai 2010 à 17h27