<< Les dernières actualités de Besançon
La guerre des boutons n'aura pas lieu dans le Doubs
Deux films inspirés du roman de Louis Pergaud La Guerre des Boutons sortent presque simultanément au cinéma. Mais pas un seul n'a été tourné à Landresse, le village du Doubs qui a pourtant inspiré le romancier.
Fin 2009, les droits de la Guerre des Boutons tombent dans le domaine public. Deux réalisateurs, Yann Samuell (Jeux d'enfants) et Christophe Barratier (Les Choristes) ont alors l'idée de faire un remake, le seul film adapté de ce roman datant de 1962.
Ils commencent le tournage chacun de leur côté, sans savoir qu'une autre Guerre des Boutons se tourne au même moment. Lorsque les producteurs s'aperçoivent de ce doublon, ils préviennent les réalisateurs, mais aucun d'eux ne veut renoncer à son film, ni même repousser sa sortie de quelques mois.
Résultat : La Guerre des Boutons de Samuell sort en salle aujourd'hui, La Nouvelle Guerre des Boutons de Barratier sera sur les écrans la semaine prochaine.
Ils ne restent plus aux journalistes et aux attachés de presse qu'à chercher des différences, des avantages et des défauts aux deux films, afin de convaincre le public d'aller voir l'un plutôt que l'autre.
Du côté de Samuell, on a une comédie très proche du roman original tout comme du film de 1962, soutenue par Fred Testot, Mathilde Seigner ou encore Alain Chabat.
Du côté de Barratier, le film sera un peu plus dramatique et historique. Il se déroule pendant la Seconde Guerre mondiale, sur fond de résistance et d'étoiles juives, avec Laetitia Casta, Guillaume Canet, Kad Merad et Gérard Jugnot dans les rôles des adultes.
Mais l'un comme l'autre risque d'être pénalisé par deux détails qui n'en sont peut-être pas.
Tout d'abord, la célèbre phrase "Si j'aurais su, j'aurais pas v'nu" ne figure dans aucun des deux films : imaginée par Yves Robert pour son film de 1962, et non par Pergaud, cette réplique n'est pas libre de droits.
Ensuite, l'un des films se déroule dans le Limousin, l'autre en Auvergne. Or, l'histoire originale a été inspirée par un village de Franche-Comté, Landresse en l'occurrence! Une entorse au roman qui sera peut-être peu remarquée, mais que regrettent tout de même les habitants de la commune en question, où vivent encore les descendants par alliance de Louis Pergaud. Le maire espère tout de même que ces deux films amèneront quelques curieux sur les traces de P'tit Gibus et de Lebrac, tous deux ayant été inspirés par les écoliers de Landresse, où Louis Pergaud a été instituteur de 1905 à 1907.
Quant aux nostalgiques du film de Yves Robert, tourné en noir et blanc en 1962 et vu par près de 10 millions de spectateurs lors de sa sortie, ils ne sont pas oubliés par la grande industrie du cinéma : il sera lui aussi sur les écrans à partir du 12 octobre, dans une version numérisée.
Il y aura donc bientôt trois Guerres des Boutons sur les écrans français, pour le plus grand malheur des cinémas qui craignent d'inévitables confusions à la caisse.
R. Hingray
Fin 2009, les droits de la Guerre des Boutons tombent dans le domaine public. Deux réalisateurs, Yann Samuell (Jeux d'enfants) et Christophe Barratier (Les Choristes) ont alors l'idée de faire un remake, le seul film adapté de ce roman datant de 1962.
Ils commencent le tournage chacun de leur côté, sans savoir qu'une autre Guerre des Boutons se tourne au même moment. Lorsque les producteurs s'aperçoivent de ce doublon, ils préviennent les réalisateurs, mais aucun d'eux ne veut renoncer à son film, ni même repousser sa sortie de quelques mois.
Résultat : La Guerre des Boutons de Samuell sort en salle aujourd'hui, La Nouvelle Guerre des Boutons de Barratier sera sur les écrans la semaine prochaine.
Ils ne restent plus aux journalistes et aux attachés de presse qu'à chercher des différences, des avantages et des défauts aux deux films, afin de convaincre le public d'aller voir l'un plutôt que l'autre.
Du côté de Samuell, on a une comédie très proche du roman original tout comme du film de 1962, soutenue par Fred Testot, Mathilde Seigner ou encore Alain Chabat.
Du côté de Barratier, le film sera un peu plus dramatique et historique. Il se déroule pendant la Seconde Guerre mondiale, sur fond de résistance et d'étoiles juives, avec Laetitia Casta, Guillaume Canet, Kad Merad et Gérard Jugnot dans les rôles des adultes.
Mais l'un comme l'autre risque d'être pénalisé par deux détails qui n'en sont peut-être pas.
Tout d'abord, la célèbre phrase "Si j'aurais su, j'aurais pas v'nu" ne figure dans aucun des deux films : imaginée par Yves Robert pour son film de 1962, et non par Pergaud, cette réplique n'est pas libre de droits.
Ensuite, l'un des films se déroule dans le Limousin, l'autre en Auvergne. Or, l'histoire originale a été inspirée par un village de Franche-Comté, Landresse en l'occurrence! Une entorse au roman qui sera peut-être peu remarquée, mais que regrettent tout de même les habitants de la commune en question, où vivent encore les descendants par alliance de Louis Pergaud. Le maire espère tout de même que ces deux films amèneront quelques curieux sur les traces de P'tit Gibus et de Lebrac, tous deux ayant été inspirés par les écoliers de Landresse, où Louis Pergaud a été instituteur de 1905 à 1907.
Quant aux nostalgiques du film de Yves Robert, tourné en noir et blanc en 1962 et vu par près de 10 millions de spectateurs lors de sa sortie, ils ne sont pas oubliés par la grande industrie du cinéma : il sera lui aussi sur les écrans à partir du 12 octobre, dans une version numérisée.
Il y aura donc bientôt trois Guerres des Boutons sur les écrans français, pour le plus grand malheur des cinémas qui craignent d'inévitables confusions à la caisse.
R. Hingray
Publié le mercredi 14 septembre 2011 à 10h34