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Jeu dangereux au collège Diderot de Besançon
La semaine dernière, le traditionnel jeu des gendarmes et des voleurs a conduit une demi-douzaine de collégiens dans un "vrai" commissariat. Les quelques copains avaient en effet inventé une nouvelle version de cet amusement enfantin, laquelle consistait à tabasser violemment les "voleurs".
Dans la règle d'origine des gendarmes et du voleur, les joueurs désignés comme "voleurs" sont remis dans le droit chemin par une petite tape de la part des "gendarmes". Un jeu amusant à l'école primaire, mais qui commence à lasser lorsqu'on a 12 ou 13 ans.
C'est pourquoi un petit groupe d'élèves du collège Diderot de Besançon a adapté les règles : les joueurs les plus costauds (dit "les gendarmes") doivent tabasser les plus faibles (soit "les voleurs"). Ces derniers ont le droit de tenter de s'évader, sachant que cela leur vaut une nouvelle correction.
Ce nouveau jeu a passionné certains adolescents. La semaine dernière, une demi-douzaine d'entre eux a attiré quelques camarades dans un coin de la cour, avant de frapper et de caillasser ceux-ci, tout en les maintenant fermement.
Physiquement, les jeunes victimes ont été contusionnées plus que blessées. Mais psychiquement, ce "jeu" les a traumatisé. L'un des élèves souhaite même changer d'établissement scolaire.
Ce problème aurait pu être réglé discrètement en interne par la direction du collège. Sauf qu'une mère de famille a déposé plainte au commissariat de Besançon, lequel a convoqué les "gendarmes" en herbe.
Ceux-ci, pas vraiment impressionnés par les policiers, n'ont pas semblé regretter leurs actes. Pour eux, il s'agissait réellement d'un jeu, excusable qui plus est par leur jeune âge.
Les policiers chargés d'auditionner les adolescents se sont dit inquiets de cette banalisation de la violence.
Quant aux parents, c'est assez honteux qu'ils sont venus chercher leurs enfants au commissariat...
Un seul des collégiens convoqués ne s'est pas encore présenté aux policiers, de même que ses parents. Ceux-ci veulent que leur fils assume ses actes, et estiment qu'ils ne sont pas concernés par cette affaire.
A tort ou à raison?
Quoi qu'il en soit, les petits caïds seront doublement punis pour la violence de leur jeu. Par le délégué du procureur d'une part, et par le principal du collège Diderot d'autre part.
Celui-ci craint que cette affaire, très médiatisée par les journaux locaux, ne porte tort à son établissement. Il affirme pourtant que son collège, bien que situé "dans un quartier où l'on enregistre des phénomènes de violence" (Planoise en l'occurence), n'est pas plus agité qu'un autre.
Selon lui, "c'est la première fois que nous enregistrons un tel dérapage". Raison de plus pour que "la sanction soit exemplaire"!
R. Hingray
Dans la règle d'origine des gendarmes et du voleur, les joueurs désignés comme "voleurs" sont remis dans le droit chemin par une petite tape de la part des "gendarmes". Un jeu amusant à l'école primaire, mais qui commence à lasser lorsqu'on a 12 ou 13 ans.
C'est pourquoi un petit groupe d'élèves du collège Diderot de Besançon a adapté les règles : les joueurs les plus costauds (dit "les gendarmes") doivent tabasser les plus faibles (soit "les voleurs"). Ces derniers ont le droit de tenter de s'évader, sachant que cela leur vaut une nouvelle correction.
Ce nouveau jeu a passionné certains adolescents. La semaine dernière, une demi-douzaine d'entre eux a attiré quelques camarades dans un coin de la cour, avant de frapper et de caillasser ceux-ci, tout en les maintenant fermement.
Physiquement, les jeunes victimes ont été contusionnées plus que blessées. Mais psychiquement, ce "jeu" les a traumatisé. L'un des élèves souhaite même changer d'établissement scolaire.
Ce problème aurait pu être réglé discrètement en interne par la direction du collège. Sauf qu'une mère de famille a déposé plainte au commissariat de Besançon, lequel a convoqué les "gendarmes" en herbe.
Ceux-ci, pas vraiment impressionnés par les policiers, n'ont pas semblé regretter leurs actes. Pour eux, il s'agissait réellement d'un jeu, excusable qui plus est par leur jeune âge.
Les policiers chargés d'auditionner les adolescents se sont dit inquiets de cette banalisation de la violence.
Quant aux parents, c'est assez honteux qu'ils sont venus chercher leurs enfants au commissariat...
Un seul des collégiens convoqués ne s'est pas encore présenté aux policiers, de même que ses parents. Ceux-ci veulent que leur fils assume ses actes, et estiment qu'ils ne sont pas concernés par cette affaire.
A tort ou à raison?
Quoi qu'il en soit, les petits caïds seront doublement punis pour la violence de leur jeu. Par le délégué du procureur d'une part, et par le principal du collège Diderot d'autre part.
Celui-ci craint que cette affaire, très médiatisée par les journaux locaux, ne porte tort à son établissement. Il affirme pourtant que son collège, bien que situé "dans un quartier où l'on enregistre des phénomènes de violence" (Planoise en l'occurence), n'est pas plus agité qu'un autre.
Selon lui, "c'est la première fois que nous enregistrons un tel dérapage". Raison de plus pour que "la sanction soit exemplaire"!
R. Hingray
Publié le lundi 17 mai 2010 à 10h49